L’Avro 504 a été largement utilisé au début de la Première Guerre mondiale comme appareil de reconnaissance et de chasse contre les zeppelins, avant d’être transformé en avion-école. Une version canadienne a été mise au point tout juste à la fin de la guerre, mais on n’en a construit que deux exemplaires. En 1920, l’Avro 504K était l’avion-école officiel du Corps d’aviation du Canada et est demeuré en service jusqu’en 1928, année ou six exemplaires ont été vendus sur le marché civil.
C’est à un Avro 504K civil qu’on doit le premier vol commercial avec passagers dans la brousse canadienne, du 15 au 17 octobre 1920. En effet, deux passagers, qui avaient pris place à l’avant dans un habitacle agrandi, ont fait le voyage Winnipeg-Le Pas. C’est un Avro 504, ayant servi avec le Corps d’aviation du Canada, qui a fait la première liaison hivernale vers la Baie James, en 1922.
L’hélice Turnbull à pas variable a été mise à l’essai sur un Avro 504 à Camp Borden (Ontario), le 29 juin 1927.
Le Battle du Musée a été construit en 1940 par Fairey Aviation Company Limited de Stockport en Angleterre. Destiné à l'entraînement des pilotes, il a été livré directement au Canada et s'est joint à la flotte de l'ARC en janvier 1941, pour y servir de Battle I standard à la 31e École de pilotage militaire de Kingston (Ontario) jusqu'à son remisage en décembre de la même année.
En décembre 1942, il a été converti en avion d'entraînement des mitrailleurs à Saint Jean au Québec, avec la tourelle Bristol d'un Bolingbroke construit au Canada. Il a volé quelques mois à la 3e École de bombardement et de tir de Macdonald au Manitoba, jusqu'à son remisage en avril 1943. En 1946, cet appareil a été choisi pour être exposé au public puis, à partir de juillet 1950, a de nouveau été entreposé.
Finalement, l'ARC l'a restauré à Calgary en 1963 et, l'année suivante, l'a ajouté à sa collection d'aéronefs historiques de l'aéroport de Rockcliffe.
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Envergure | 16.5 m (54 pi) |
Longueur | 12.9 m (42 pi 4 po) |
Hauteur | 4.7 m (15 pi 6 po) |
Poids à vide | 3 015 kg (6 647 lb) |
Poids maximum | 4 895 kg (10 792 lb) |
Vitesse de croisière | 322 km/h (200 mi/h) |
Vitesse maximale | 406 km/h (252 mi/h) |
Vitesse en montée | 1 520 m (5 000 pi) / 4 min 6 s |
Plafond pratique | 7 620 m (25 000 pi) |
Autonomie | 1 609 km (1 000 mi) |
Moteur | Un moteur Rolls-Royce Merlin III, 12 cylindres en V de 1 030 ch |
En tant que bombardier léger de jour, le Fairey Battle était un désastre, car trop lent, trop vulnérable et mal armé pour le combat durant la Deuxième Guerre. Les appareils qui ont survécu aux premières années de conflit ont été réaffectés à l’entraînement. A partir du mois d’août 1939, 739 Battle ont servi d’avions-écoles au Canada. Pour la plupart, ils ont été utilisés pour l’entraînement des bombardiers et des mitrailleurs et un petit nombre ont été équipés en remorqueurs de cibles. Dans certains cas, on avait remplacé le poste arrière par une tourelle Bristol pour l’entraînement des mitrailleurs en tourelle.
Sur la base des succès remportés durant la Première Guerre mondiale, on croyait qu’il était possible d’utiliser des bombardiers légers relativement lents, jusqu’à ce que, au début de la Deuxième Guerre mondiale, les Fairey Battle soient rayés du ciel par de rapides chasseurs monoplaces et l’artillerie antiaérienne. Leur place dans l’arsenal militaire avait été prise par des chasseurs-bombardiers rapides, capables de se défendre efficacement après avoir lâché leur charge de bombes.
L’exemplaire du Musée, construit en 1940 pour l’entraînement des pilotes, a été pris en charge par l’Aviation royale du Canada en 1941. Converti pour l’entraînement des mitrailleurs en tourelle en 1942, il est demeuré en service jusqu’en 1943, avant d’être entreposé. Après avoir connu plusieurs aires d’entreposage, l’aéronef a été confié au Musée en 1964.