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Dans une certaine mesure, cela m'attriste de n'être connu que pour l'invention du téléphone. Si on doit se rappeler de moi, j'aimerais mieux que ce soit pour mes travaux sur l'élaboration de méthodes pour montrer à parler aux enfants sourds puisque j'ai consacré une bonne partie de ma vie et de ma fortune à cette cause. Helen Keller, dont tout le monde connaît maintenant le nom, était une de mes élèves les plus douées.
L'invention du téléphone découle de mes travaux sur l'audition et la parole. Je n'étais pas une autorité en matière d'électricité, ni un expert de la construction de gadgets et d'autres trucs (mon assistant, Watson, m'a été d'un précieux secours à ce chapitre), mais j'étais un expert de la physiologie et de l'anatomie de l'audition et de la parole, en partie à cause de mes antécédents familiaux. Un médecin, qui était un ami de mon père, m'a même fourni des oreilles de cadavres pour m'aider à comprendre le fonctionnement de l'audition. C'est cette connaissance de l'oreille humaine qui m'a servi à inventer le téléphone.
Et ma vie d'inventeur ne s'est pas terminée par le téléphone. Si vous visitez mon atelier, à l'Île du Cap-Breton, vous pourrez voir quelques-uns des centaines d'autres projets qui ont surgi de mon esprit. Je suis mort du diabète en 1922, la même année où Frederick Banting
a utilisé l'insuline pour la première fois afin de sauver une vie humaine
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