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Il est rare qu'un soldat soit célèbre comme scientifique et inversement. Ma renommée provient de ces deux occupations, et j'ai surtout laissé ma marque en rapprochant la science du militaire, et le militaire de la science.
Au cours de la Première Guerre mondiale, les artilleurs croyaient qu'il était impossible de localiser les positions de l'artillerie lourde de l'ennemi. J'ai appliqué les méthodes scientifiques les plus modernes à l'artillerie (souvent au risque de ma propre vie), et j'ai ainsi contribué à modifier le fragile équilibre des forces dans les tranchées de première ligne de l'Europe. La nécessité de repérer les objectifs d'artillerie avec précision, qu'ils soient fixes ou mobiles, m'a amené à inventer le goniomètre automatique à oscilloscope, qui a été le précurseur du RADAR. J'ai vendu les droits de cette invention au gouvernement du Canada pour la somme de seulement un dollar.
En plus d'associer la science au militaire, j'ai initié la population canadienne à la science militaire. Dans le cadre des nombreux postes que j'ai occupés au service du gouvernement canadien, notamment celui de président du Conseil national de recherches, j'ai veillé à ce que l'effort militaire serve à appuyer, plutôt qu'à perturber, les activités du Canada en temps de paix. La recherche devrait toujours être utilisée à des fins économiques en temps de paix, même si on y a également recours en temps de guerre. Par l'application assidue de ce principe, j'ai participé à la création de l'aviation civile canadienne, en embauchant et en formant des milliers de chômeurs pendant la Crise. J'ai également joué un rôle de premier plan dans l'ouverture des régions nordiques, grâce à l'élaboration de nouvelles techniques de cartographie aérienne et d'un réseau de communications dans le Nord
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