Sylvia Fedoruk
1927-2012
J’ai grandi à Canora (Saskatchewan). Mes parents m’ont toujours encouragée à tirer parti de mes aptitudes dans les sports et en mathématiques. En 1946, je me suis inscrite au programme de physique de l’Université de la Saskatchewan. Étudiante accomplie, j’ai remporté trois prix, dont la Médaille d’or du Gouverneur général, qui souligne l’excellence au niveau des études supérieures. J’ai aussi été une athlète d’exception, ayant fait partie de 12 équipes sportives dans le cadre de championnats interuniversitaires.
Une invitation à prendre le repas du midi chez Harold Johns, Ph. D., professeur de physique, a eu un profond impact sur ma carrière. Sybil, sa femme, avait entendu parler de mon talent. Elle souhaitait m’encourager à poursuivre mes études, peut être en physique médicale, discipline alors nouvelle. Sa passion et son encouragement m’ont réellement impressionnée, et je me suis inscrite au programme de maîtrise.
À titre d’étudiante diplômée, j’ai travaillé avec l’équipe d’Harold Johns à l’élaboration de l’appareil au cobalt 60, aussi connu sous le nom de « bombe au cobalt ». Certains cancers étaient alors traités au moyen de dispositifs à faible énergie. Or, l’appareil au cobalt 60 permettait de pénétrer plus profondément dans l’organisme, sans endommager les tissus cutanés. Une fois l’appareil mis au point, j’ai calculé le dosage et les temps d’exposition requis pour divers traitements. Vu le succès obtenu, les plans de l’appareil ont été copiés dans le monde entier, et son utilisation est rapidement devenue la norme en radiothérapie.
J’ai ensuite travaillé à l’élaboration d’un scanneur nucléaire utilisé en imagerie médicale. J’ai continué d’œuvrer dans le domaine de la radio-oncologie jusqu’en 1986, année où j’ai été nommée chancelière de l’Université de la Saskatchewan. Après avoir quitté cette université, en 1988, j’ai été nommée lieutenante-gouverneure de la Saskatchewan. J’ai été la première femme à occuper ces deux postes.