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Innovation Canada

« La reine des Hurricane »

La pionnière Elizabeth « Elsie » MacGill (1905-1980) a accumulé les « premières » dans sa carrière. Elle a été la première Canadienne à obtenir un diplôme en génie électrique (Toronto, 1927), la première Nord-Américaine diplômée en conception aéronautique (Toronto, 1929) et la première femme à obtenir un poste d’ingénieur en chef de l’aéronautique.

  Elizabeth « Elsie » MacGill,  « la reine des Hurricane », pionnière de l'aviation. (Archives nationales du Canada, PA-148464)
Elizabeth « Elsie » MacGill, « la reine des Hurricane », pionnière de l’aviation.
(Archives nationales du Canada, PA-148464)

En 1934, elle s’est fait offrir un emploi par un des constructeurs d’aéronefs les plus connus du Canada, Fairchild Aircraft de Longueuil. Quatre ans plus tard, elle est devenue ingénieure en chef de l’aéronautique chez Canadian Car & Foundry (CCF) à Fort William (aujourd’hui Thunder Bay), en Ontario, où on lui a demandé de concevoir un avion d’entraînement qui serait utilisé au Mexique. Le Maple Leaf II a décollé pour la première fois en 1939, Elsie MacGill à son bord comme passagère. La CCF n’a malheureusement pas réussi à vendre cet avion à l’Aviation royale du Canada (ARC).

L'avion d'entraînement Maple Leaf II conçu par Elsie MacGill. (Musée de l'aviation du Canada)
L’avion d’entraînement Maple Leaf II conçu par Elsie MacGill.
(Musée de l’aviation du Canada)

Mais la CCF était loin de manquer de travail. La Royal Air Force et l’ARC lui ont commandé des chasseurs Hawker Hurricane et suscité une production en série dirigée par Elsie MacGill. En janvier 1940, le premier aéronef s’envolait. L’ARC a utilisé de nombreux Hurricane au Canada pour défendre le territoire. Lorsque la production a cessé à l’été 1943, « la reine des Hurricane », comme on surnommait Elsie MacGill, avait supervisé la construction d'environ 1 450 de ces avions de chasse.

Elsie MacGill a ouvert un bureau d’expert-conseil en aéronautique à Toronto. Dans les années 1950, elle s’est engagée dans les campagnes liées aux questions féminines, comme les garderies et le congé de maternité, puis, en 1967, a été commissaire de la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme au Canada. À son décès, à 75 ans, elle était l’une des ingénieures les plus respectées au pays.

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