Première partie : Premiers
synthétiseurs, claviers et instruments
Le piano mécanique et le piano mélographe
Le piano mécanique (820394)* et le piano mélographe (690699) étaient populaires
dans les maisons et les lieux de divertissement. Ils utilisaient des moteurs électriques
et des rouleaux de papier perforé pour actionner les touches du clavier. Lorsqu’une
perforation du rouleau passait devant le mécanisme de détection, la touche de piano
correspondante s’enfonçait. Chaque rouleau comptait suffisamment de perforations
pour restituer un morceau de musique. Des musiciens bien connus faisaient
enregistrer leurs œuvres sur ces instruments et le public pouvait acheter les rouleaux.
Ces instruments figurent donc parmi les premiers appareils d’enregistrement. La
plupart des cylindres reproduisaient des chansons populaires, mais l’instrument a
aussi servi à créer des compositions originales dont le nombre de notes et la vitesse
dépassaient la capacité d’un être humain. Le compositeur le mieux connu pour avoir
utilisé le piano mécanique à cette fin est Conlon Nancarrow.
 Piano mécanique Heintzman et gros plans du mécanisme (820394). (MSTC) |

Le piano mécanique n’était pas un instrument électronique, cependant. Il
commandait simplement le mécanisme d’un piano acoustique ordinaire. Le son
émanait de la vibration des cordes du piano, l’air véhiculant les ondes sonores
jusqu’aux oreilles des auditeurs. Lorsqu’un son est produit par voie électronique,
les ondes résultent de la vibration des diffuseurs coniques des haut-parleurs, sous
l’action de courants électriques. Le courant peut venir d’un récepteur radio, d’un
appareil de lecture, comme un lecteur de disque compact, ou d’un instrument de
musique électronique.
 Le piano mélographe Knabe et son mécanisme de détection des perforations (690699). (MSTC) |

*NOTA : Les numéros entre parenthèses sont les numéros d’acquisition des objets
de collection du Musée.
  
|