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Qu'est-ce qui distingue la locomotive Shay?

Typiquement, une locomotive à vapeur transmet la puissance de sa chaudière à ses cylindres. Ceux-ci sont situés de chaque côté de la chaudière et constituent la machine à vapeur qui fait tourner les roues par l'intermédiaire de bielles et de manivelles reliées entre elles. Tel qu'appliqué à une locomotive de chemin de fer, ce système avait d'abord été mis au point en 1804 par Richard Trevithick, en Grande-Bretagne, puis grandement amélioré par George Stephenson dans sa petite locomotive Rockett de 1829, qui a servi de prototype à la plupart des locomotives à vapeur ultérieures.


Le système à bielles horizontales et le long empattement rigide typique des locomotives à vapeur traditionnelles qui roulaient sur les lignes principales est bien visible sur la locomotive n¹ 2858 du Canadien Pacifique (MSTC 670006*). (MSTC)

Une locomotive à vapeur typique compte deux groupes de bielles, dont chacun est relié à un ou plusieurs cylindres situés de chaque côté de la machine. Ces bielles transforment le mouvement alternatif des pistons en mouvement rotatif des roues motrices. Parce que l'effort de traction (capacité de charge) d'une locomotive dépend en partie du nombre et du diamètre des roues motrices, les locomotives les plus puissantes ont tendance à être munies de plusieurs roues motrices rendues solidaires, ce qui se traduit par un empattement relativement long et rigide. Par exemple, l'empattement rigide des roues motrices de certaines des plus grosses locomotives à vapeur du Canada pouvait atteindre 22 pi (6,7 m). De plus, presque toutes les locomotives à vapeur transportaient leur combustible et leur eau dans un tender, ce qui augmentait leur longueur hors-tout et la masse inerte à tirer.

Le design de ces locomotives est bien adapté aux lignes principales de chemins de fer larges où la capacité de charge, l'autonomie et la vitesse sont des facteurs importants. Il faut des voies ferrées stables pour permettre aux locomotives à vapeur classiques de tirer une charge lourde à grande vitesse. Pour obtenir cette stabilité, la déclivité des pentes dépasse rarement 3 pour 100 (soit une montée de 3 m sur une distance de 100 m) et les courbes ont un grand rayon de courbure. De plus, comme ces voies sont permanentes, les sociétés de chemins de fer consacrent des sommes considérables à leur construction et leur entretien.





* Les numéros entre parenthèses sont les numéros d'acquisition des objets de la collection du Musée.