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Phonographes à cylindre 

Fig. 1. Réplique du phonographe à feuille d'étain d'Edison (810681).(MSTC)

En 1877, Thomas Edison invente le phonographe, le premier appareil d'enregistrement et de reproduction sonore au monde. Pour effectuer un enregistrement, l'utilisateur doit parler dans un embout, provoquant ainsi la variation de la pression de l'air ou des ondes sonores, ce qui fait osciller un petit diaphragme. Un stylet relié au diaphragme reproduit les vibrations sonores sur une feuille d'étain enroulée sur un cylindre en rotation. Pour écouter l'enregistrement, l'utilisateur place le stylet sur le sillon qui vient d'être tracé et fait tourner de nouveau le cylindre. À mesure que le stylet passe sur les creux et les bosses du sillon, le diaphragme vibre comme il l'a fait lors de l'enregistrement, ce qui crée des ondes sonores reproduisant à peu près le son original. Ce processus de conversion des ondes sonores en un schéma physique plus ou moins permanent pouvant servir à reproduire les sons d'origine demeure le principe de base de tous les appareils d'enregistrement sonore. Le Musée possède une réplique du phonographe à feuille d'étain d'Edison, construite selon des plans publiés en 1878.


Fig. 2. Premier phonographe à moteur à ressort d'Edison (760147), de 1896 à 1901.(Peter Lindell, MSTC)

Au début, les commerçants vendent ou louent les phonographes comme machines à dicter, mais sans grand succès. Vers 1890, ils découvrent une nouvelle source de profit en installant des appareils payants dans les bars, les galeries marchandes et les pharmacies. Leur popularité a pour effet d'accroître la demande de pièces musicales et de comédies préenregistrées, mais ce n'est qu'en 1901 qu'on découvre une méthode économique pour copier en grande série des enregistrements sur cylindres. Afin de répondre à la demande, les fabricants de phonographes offrent des modèles moins coûteux à la portée de nombreuses familles de la classe moyenne. Contrairement aux premiers appareils à moteur électrique (760131), ces modèles sont actionnés par des moteurs à ressort que l'on remonte manuellement. La collection du Musée comprend 46 phonographes à cylindre, fabriqués surtout par Edison et son principal concurrent, American Graphophone (qui deviendra plus tard Columbia Phonograph).


Fig. 3. Graphophone Grand AG (760143), à partir de 1898. (MSTC)

Le modèle Opera A d'Edison marque l'apogée des phonographes à cylindre. Équipé avec les nouveaux cylindres en celluloïd durci Blue Amberol, cet appareil offre la meilleure qualité sonore de cette époque précédant la Première Guerre mondiale. Néanmoins, après le tournant du siècle, les consommateurs dédaignent de plus en plus les phonographes à cylindre, leur préférant les tourne-disques. Edison abandonne la production des phonographes à cylindre en 1929, mais les dictaphones enregistrant sur des cylindres en cire réutilisables restent courants jusqu'à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Le Musée possède 31 de ces appareils fabriqués par Edison et la Dictaphone Corp. (740325).

 


Fig. 4. Modèle Opera A Edison (760129), avec cornet en bois, de 1911 à 1913. (MSTC)


Fig. 5. Machine à dicter Ediphone (740326). (MSTC)